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On l’imagine vieille comme les montagnes. Un plat rustique, transmis de grand-mère en grand-mère depuis les alpages. Mais non : la tartiflette est une invention… récente.
Pas du tout un plat médiéval. Et encore moins une recette de berger. La vérité va vous surprendre (et peut-être vous faire sourire).
Une création… marketing
La tartiflette, telle qu’on la connaît, n’apparaît qu’au début des années 1980. Oui, 1980. Elle a donc à peine plus de 40 ans.
Son origine ? Le syndicat du reblochon. À l’époque, les ventes stagnent, et il faut relancer l’intérêt pour ce fromage savoyard.
Résultat : une idée géniale. Créer un plat “traditionnel” à base de reblochon, facile à préparer, convivial… et qui colle à l’image montagnarde.
La tartiflette était née. Et le succès a été immédiat.
Inspirée, mais pas ancestrale
Ce n’est pas une pure invention non plus. Le plat s’inspire d’un mets rustique : la pela, une recette paysanne savoyarde à base de pommes de terre, oignons, lardons… mais cuite à la poêle.
La tartiflette modernise cette idée, avec une cuisson au four, et une mise en avant massive du reblochon entier. Un plat calibré pour les stations de ski et les restos d’altitude.
Et ça fonctionne : aujourd’hui, la tartiflette est partout, des chalets au supermarché. Elle incarne à elle seule la “montagne” dans l’assiette.
Un faux vieux plat devenu culte
Alors oui, la tartiflette est jeune. Mais elle coche toutes les cases d’un classique : généreuse, fondante, réconfortante.
Elle a tout d’un plat ancestral… sauf l’âge. Et ça ne la rend pas moins légitime. Juste plus maligne.
Prochaine fois que quelqu’un vous parle de recette “d’antan”, glissez-lui que sa tartiflette n’a même pas l’âge de la Game Boy.
Déjà fan ? Partagez la vraie histoire
Elle vous régale chaque hiver ? Elle a sa place à votre table ? Dites-le. Mais maintenant, vous savez : c’est une tradition… toute neuve.
Et franchement, on ne lui en veut pas.
